Nest tenait une conférence ce soir avec à la clef sa première caméra domestique, une version 2 du détecteur de fumée/monoxyde de carbone et une app iOS légèrement améliorée.
La première nouveauté s’appelle Nest Cam, c’est une évolution de la Dropcam que la filiale de Google avait acheté il y a précisément un an. Ce dispositif de surveillance pour la maison sait fonctionner de conserve avec le détecteur de fumée. Par exemple, si une alerte de présence de fumée se déclenche, on pourra surveiller la situation depuis l’app de son smartphone grâce à cette caméra.
La Nest Cam filme en 1080p à 30 i/s selon un angle de 130° et elle comporte toujours un zoom, un détecteur de mouvements ainsi que la capacité d’observer les lieux pendant la nuit avec des LED infrarouges. Elle peut être positionnée de différentes manières, que ce soit dévissée de son pied pour être accrochée à un tripod ou apposée sur une surface métallique grâce à l’aimant logé dans son pied.
Si l’on veut qu’elle se concentre sur l’observation d’un endroit particulier (le canapé sur lequel le chat aime faire ses griffes), il suffit de désigner une zone d’activité plus particulière dans l’interface de contrôle.
Cette caméra Wi-Fi est alimentée par un câble USB de 3 m allant dans un adaptateur secteur. Elle est dotée d’un microphone pour écouter et d’un haut parleur pour se faire entendre dans la pièce filmée.
Tout ce que la caméra voit peut être enregistré en continu dans le nuage avec le service payant "Nest Aware". Si l’on a besoin de voir un moment de la journée où la caméra a noté du mouvement dans la pièce on peut revoir cette séquence. Il y a aussi la possibilité de passer le film en accéléré ou de partager des extraits.
La caméra prévient l’utilisateur sur son smartphone d’un événement anormal qui peut être une présence mais aussi un bruit inhabituel. Son algorithme est supposé savoir distinguer un bruit d’activité dans la pièce différent des bruits extérieurs ou de celui de votre climatiseur. Par exemple un bris de verre ou la sonnette de la porte.
La Nest Cam sera en vente en Europe le mois prochain pour 199 € et l’option Nest Aware dans le nuage coûtera 10 ou 30 € par mois selon que l’on veut un historique glissant sur 10 ou 30 jours.
Protect version 2
Nest n’a pas annoncé de nouveau thermostat, son produit phare mais une révision du Protect, son détecteur de fumée et de monoxyde de carbone. Il ressemble beaucoup au premier en un peu plus compact. Sa diode à l’intérieur, derrière le gros bouton, est plus forte puisqu’elle peut s’allumer automatiquement lorsqu’on éteint la pièce et faire office de veilleuse.
Nest a amélioré le détecteur de fumée en employant un capteur à double spectre en lieu et place du photoélectrique. La justification est qu’il s’agit d’être plus précis pour détecter mieux et plus vite des feux rapides ou bien lents que l’on croise plus souvent aujourd’hui dans les nouveaux appartements. Il s’agit aussi d’éviter autant que possible les fausses alarmes de présence de fumée que connait parfois le premier modèle (voir plus loin).
Si justement une fausse alarme se déclenche, on peut maintenant couper le son du Protect 2 depuis la nouvelle version de l’app Nest. Nouveaux aussi, une vérification automatique une fois par mois de l’alarme et du haut parleur (de manière silencieuse) ; le check-up complet du matériel réalisable depuis son iPhone ou encore la durée de vie du produit portée à 10 ans au lieu de 5 ans. Enfin, ce Protect 2 sait mesurer la température et prévenir l’utilisateur si elle sort de la fourchette qu’il a définie (évitant par exemple des phénomènes de gels de canalisations).
Ce Protect est vendu 119 € (le précédente coûtait 109 €) et il existe toujours en version alimentée par le secteur ou sur piles en fonction de son lieu d’installation. Il doit être commercialisé dès aujourd’hui.
Nouvelle app et des lacunes qui durent
La version 5 de l’app Nest pour iOS (et Android) est distribuée ce soir. Elle propose essentiellement une interface plus moderne et des fonctions accessibles en moins d’étapes.
Malheureusement elle présente encore les même lacunes. Les historiques de l’activité du thermostat et du détecteur ne dépassent pas 10 jours ; Nest ne tire toujours pas profit d’iOS 8 (aucun widget pour le panneau Aujourd’hui) et ne rêvons même pas d’une extension Apple Watch (lire aussi Test du thermostat Nest et du détecteur de fumée et monoxyde Protect). Quant à la compatibilité des matériels avec HomeKit d’Apple, Nest avait prévenu l’an dernier qu’il ne la proposerait pas : parole tenue cette année. Un étonnant paradoxe venant d’une société, certes propriété de Google, mais dont les fondateurs et principaux responsables sont des vétérans d’Apple.
(*) Equipé d’un Nest Protect depuis octobre dernier nous avons justement expérimenté pour la première fois ce défaut des fausses alertes ce samedi. En plein après-midi, nous avons reçu une notification prévenant d’une détection de fumée dans le salon. L’appartement était vide, moment de panique… Arrivé sur place en quatrième vitesse — heureusement nous étions dans le quartier — il s’est avéré qu’il n’y avait strictement rien d’anormal. Pas d’odeur, pas de fumée, pas d’appareil laissé allumé.
L’alerte s’est déclenchée à nouveau une demi heure plus tard, cette fois en notre présence et les conditions dans la pièce étaient identiques. Dans les raisons possibles de ces signalements erronés, Nest cite un possible encrassement des capteurs par de la poussière.
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