La Arlo Q est une franche évolution de la caméra Arlo première du nom, annoncée il y a plus d’un an. En début d’année, Netgear levait le voile sur cette caméra de surveillance aux caractéristiques techniques plus sophistiquées, comme l’apparition d’une fonction audio. Promise comme fonctionnelle et facile à utiliser, elle représente un bon compromis pour ceux qui souhaitent profiter d’une caméra de surveillance simple et efficace.
Lancée à 220 €, l’Arlo Q est la dernière arrivée au catalogue de Netgear. Elle vient remplacer la première gamme de caméras sans fil pouvant être installées aussi bien en intérieur qu’en extérieur. De ce fait, aucune fonction audio n’était embarquée : exit l’enregistrement continu autant que la possibilité de filmer en 1080p. L’Arlo Q met la barre plus haut en intégrant ces fonctions. Cette caméra filaire se connecte au Wi-Fi de la maison, filme en Full HD et embarque un zoom numérique qui autorise le grossissement jusqu’à 8 fois. Toutes les images sont envoyées et sauvegardées sur le cloud, Netgear donnant la possibilité à ses utilisateurs de disposer de 7 jours d’enregistrement gratuits.
et la
sont plus discrètes et plus élégantes, l’Arlo Q, elle, est conçue dans un petit bloc de plastique blanc. Il ne fait nul doute que tout le monde saura qu’il s’agit bien d’une caméra de surveillance.
Le fil est assez long pour envisager de la placer même aux endroits les plus éloignés d’une prise de courant. Il faudra composer avec ses contours angulaires qui ne facilitent pas forcément l’installation dans n’importe quel recoin. En revanche, la caméra repose sur une rotule métallique, qui permet judicieusement de l’incliner selon tous les angles possibles et imaginables. La base est aimantée, ce qui lui confère une certaine stabilité si la surface est métallique. Le support en plastique peut être fixé sur n’importe quelle surface puisque la caméra est livrée avec des vis et des chevilles. Seule une touche physique est apparente et sert à la synchronisation. La lentille est quant à elle entourée de diodes infrarouges qui s’allument lorsque la caméra est en mode nuit.
Contrairement à la mouture précédente qui nécessitait l’usage d’une base propriétaire (ou d’un pont) pour être connectée, l’Arlo Q promet une utilisation simplifiée à l’extrême. Et elle tient toutes ses promesses puisqu’elle se connecte au Wi-Fi du foyer très simplement. Après avoir téléchargé l’application, la configuration prend une dizaine de minutes tout au plus et un tutoriel guide l’utilisateur pas-à-pas dans chacune des étapes. Après lui avoir présenté un
QR Code
, la caméra émet un signal sonore qui confirme que l’appairage a bien eu lieu.
live
directement depuis l’écran d’accueil. Les personnes apparaissant dans le champ sont facilement identifiables à chaque fois que la caméra détecte un son ou un mouvement, une notification est envoyée.
Justement, pour ce qui est des notifications, l’Arlo Q est l’une des moins intrusives dans la mesure où elle détecte avec intelligence les différents sons et mouvements. Elle les traite de façon à envoyer des alertes avec parcimonie et en cela, l’utilisation se veut très plaisante. En effet, contrairement à la Netatmo Welcome qui envoie des notifications de façon intempestive dès lors qu’elle a détecté une ombre, l’Arlo Q est plus modérée et son usage en est plus agréable.
Depuis l’onglet « Bibliothèque », il est possible de télécharger les séquences que la caméra enregistre dès lors qu’elle a détecté un son ou une image ; elles durent jusqu’à 14 secondes. Rappelons que ces sauvegardes peuvent être consultées et téléchargées gratuitement depuis l’application durant 7 jours (elles peuvent être enregistrées directement dans la galerie de vidéos du smartphone). Selon nous, cette offre est plus que pertinente dans la mesure où les séquences ne sont pas limitées en nombre mais en durée.
L’application utilise la géolocalisation et accroît la surveillance de la caméra lorsque personne n’est à la maison, ce qui est une bonne chose. En effet, d’après nos tests, les notifications se sont avérées plus nombreuses lorsque nous étions relativement éloignés de la caméra.
Depuis les paramètres, il est possible de déterminer la sensibilité des notifications en fonction du bruit détecté et des mouvements.
Enfin, l’Arlo Q n’est pas compatible avec des produits ou des applications tierces. En cela, il faut comprendre qu’elle n’est pas compatible (pour le moment) avec le réseau IFTTT. Malgré cela, et contrairement à la Welcome de Netatmo, elle permet de récupérer des vidéos depuis une interface Web, ce qui est assez positif.
Enfin, comme toutes ses consœurs présentes dans notre comparatif, l’Arlo Q n’embarque pas d’alarme : une fonctionnalité bienvenue qui peut dissuader d’éventuels cambrioleurs.
L’Arlo Q est capable de filmer en continu (et d’enregistrer les vidéos) lorsque vous activez le mode « Live » sur votre smartphone. Dans les autres cas, comme nous l’avons vu, en cas d’activation automatique suite à la détection d’un mouvement ou d’un bruit, les séquences durent 14 secondes. Notez que, par défaut, l’Arlo Q filme en 720p, une définition dans laquelle l’image est très dégradée (forte pixellisation, colorimétrie instable, dynamique très faible, crénelage très prononcé). Nous vous recommandons fortement de passer en Full HD dès la première utilisation.
La qualité d’image de l’Arlo Q a beaucoup fait débat à la rédaction. En statique, sur un sujet immobile, l’image délivrée en Full HD est très satisfaisante, en mode normal comme en mode nocturne… pour peu que le signal Wi-Fi capté soit assez puissant. Si votre réseau est instable, vous serez gratifiés de brusques chutes de la qualité. Autre problème : lorsqu’un éclairage est brutalement coupé ou mis en route, il faut 5 s à la caméra pour ajuster l’exposition, ce qui s’accompagne en plus d’une forte pixellisation. Notez que le mode vision nocturne, avec allumage automatique de la lampe infrarouge, intervient lorsque la luminosité ambiante passe sous 7 lux. Enfin, et c’est un comble pour une caméra de surveillance, l’image tend à pixelliser (encore) lorsqu’une ombre ou un sujet mobile passe dans le champ. Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? Malgré tout, il demeure possible d’identifier l’individu filmé, ce qui est l’essentiel.
Enfin, il est important de souligner que l’Arlo Q est capable d’identifier une silhouette en mode nuit à 8,50 m, ce qui n’est pas du tout le cas de la Home de Withings à cette même distance. D’un autre côté, elle est capable d’identifier un visage lorsque le sujet se trouve à une distance de 1,9 m, ce qui est un peu moins bien que la Netatmo Welcome.
L’Arlo dispose d’un microphone assez efficace. Certes, c’est un micro à bande passante réduite qui se concentre essentiellement sur le médium et qui présente pas mal de bruit de fond, mais il reste suffisamment sensible pour capter la voix et des sons relativement discrets (cliquetis, pas). Évidemment, il faut positionner le volume d’écoute assez fort pour bien entendre ce qui se passe.
En revanche, le haut-parleur est loin d’être à la hauteur. Le son diffusé via le micro du smartphone et l’appli est particulièrement détérioré et très nasillard. Il manque en plus de puissance, ce qui ne lui facilite pas la tâche. Dans ces conditions, difficile de surprendre un intrus ou de parler sans problème à un proche.
L’Arlo Q a dépassé toutes nos espérances côté consommation électrique, ne consommant que 0,040 kWh en une journée. Cela représente un coût annuel dérisoire de 2,72 €. C’est deux fois moins que la Welcome de Netatmo qui a obtenu le score de 0,096 kWh (6,54 € à l’année), soit plus du double.
A lire sur : Les Numériques http://www.lesnumeriques.com/camera-surveillance/netgear-arlo-q-p31455/test.html