Après un mois en compagnie d’une Apple Watch Sport, j’ai tenté une petite expérience. Pendant une semaine, je n’ai pas porté la montre et laissé mon poignet à nouveau vierge. L’idée était simple : déterminer si son absence se faisait sentir au quotidien et si, donc, l’Apple Watch m’était devenue indispensable.
Sept jours sans Apple Watch : voici mes remarques notées au quotidien, jour après jour !
Jour 1 : où est cette fichue télécommande ?
Mon premier jour sans Apple Watch est un jour férié et plutôt statique, passé en grande partie au fond d’un canapé. Et la première chose qui me manque, c’est la fonction Remote (télécommande) qui me sert à contrôler la musique jouée par le Mac mini du salon grâce à mon Apple Watch. En un geste, je peux mettre en pause et relancer la musique et surtout changer le volume sonore avec la couronne digitale.
C’est très pratique, d’autant que l’application Remote prend le dessus sur le cadran : tant que vous l’utilisez, il suffit vraiment de lever le poignet pour afficher le contrôle. Et ce geste, je l’ai souvent fait aujourd’hui, uniquement pour trouver mon poignet vide. Je dois dire que je suis totalement d’accord avec Florian : l’Apple Watch est une très bonne télécommande. À défaut, j’ai été contraint de retrouver la télécommande habituelle et donc de me rapprocher à chaque fois du salon.
Le soir venu, j’ai voulu ajouter un rappel et je me suis surpris à lever le poignet avec l’intention d’utiliser Siri. Je n’utilise jamais vraiment l’assistant vocal d’Apple sur mon iPhone, si ce n’est pour enregistrer un minuteur. Mais sur l’Apple Watch, je m’en sers beaucoup plus, à ma grande surprise, et notamment pour saisir des rappels (à défaut de pouvoir les afficher).
Ne plus avoir de montre prouve bien que Siri est vraiment utile. Et même si je râle souvent quand il ne me comprend pas, ce soir-là, j’aurais bien aimé l’avoir à mon poignet. Il faut dire qu’à défaut de pouvoir répondre à un mail sur la montre, l’assistant vocal permet d’ajouter un rappel pour ne pas oublier de le faire plus tard.
Il faut aussi que je pense à régler un réveil sur mon iPhone. Car même si je ne la porte pas la nuit, l’Apple Watch est un très bon réveil avec son petit "ding" discret qui finit par me réveiller, mais en douceur. J’avais pris l’habitude de ne plus compter que sur elle pour sortir du lit…
Jour 2 : j’entends à nouveau mon iPhone
Deuxième jour sans Apple Watch, cette fois une journée au travail. Mais je commence la journée en attendant un appel et je m’aperçois que je n’ai presque plus entendu la sonnerie de mon iPhone en un mois. En déplaçant les notifications à mon poignet, je peux être alerté de façon beaucoup plus discrète pour les alertes vraiment importantes, comme un appel. Et le téléphone, qui ne sert plus que de relai, reste bien sagement en silencieux, sans même un vibreur.
À défaut de montre, je dois à nouveau désactiver le mode silencieux de l’iPhone et l’entendre sonner. C’est pratique quand on veut recevoir un appel, mais j’entends aussi tout un tas de notifications qui ne m’intéressent pas sur le moment. C’est un petit peu la même chose sur la montre, c’est vrai, mais les alertes envoyées y sont si discrètes (une vibration et un petit bruit) qu’elles ne me gênent pas autant que celles du téléphone.
Pendant la journée, ce qui m’a le plus manqué, c’est peut-être la motivation pour me lever toutes les heures pendant une minute ou deux. Ça paraît stupide, mais je trouve qu’en un mois, cette incitation a changé mes habitudes : je me lève plus régulièrement qu’avant et je sens que ça fait une différence le soir venu (un peu moins mal au dos).
Jour 3 : mais quelle heure est-il ?
C’est la première fois que cela m’arrive depuis que j’ai enlevé l’Apple Watch : en marchant vers le travail ce matin, j’ai levé mon poignet pour connaître l’heure. Je ne suis pas allé plus loin : je n’avais pas vraiment besoin de connaître l’heure, en tout cas pas au point de sortir mon iPhone 6 Plus de la poche et de devoir ensuite remettre le cable de mon casque à sa place.
Mais cela montre bien que l’on prend assez vite de nouvelles habitudes. Dans les premiers temps, je continuais à utiliser mon iPhone pour connaître l’heure alors que je l’avais à mon poignet. Maintenant que je n’ai plus d’Apple Watch, je veux trouver l’heure avec ma montre… Et bien sûr, cela vaut aussi pour la date du jour, même si j’ai rarement besoin de la connaître.
De manière générale, je m’aperçois encore plus que ce qui me manque en premier lieu, ce sont bien les notifications discrètes. J’avais pris l’habitude de poser mon iPhone n’importe où dans l’appartement tout en sachant que je ne raterais pas une notification importante. Je dois à nouveau veiller à garder le téléphone près de moi, et enlever le mode silencieux quand j’attends un appel ou une alerte.
Le Taptic Engine qui permet à l’Apple Watch de me tapoter le poignet, c’est peut-être ce qui me fait le plus défaut…
Jour 4 : je marche, mais j’ai des cercles vides
Comme tous les jours, je vais au travail et rentre chez moi à pied cette semaine. Mais je le fais sans Apple Watch, ce qui a plusieurs conséquences, et notamment le fait que je ne remplis plus les cercles d’Activité. L’application est toujours en bonne place sur l’écran d’accueil de mon iPhone (et on ne peut plus la supprimer quand on a connecté au moins une fois la montre), mais elle reste désespérément vide depuis une semaine.
Ce n’est pas tellement que je veux remplir ces cercles, au fond je m’en fiche pas mal d’avoir une semaine vide au milieu. Mais cette application Activité mériterait vraiment d’être plus utilisée par Apple : pourquoi est-ce que le nombre de pas, comptabilisé en permanence par mon iPhone 6 Plus, ne sert pas à alimenter l’application ? Son interface est bien plus agréable que celle de Santé et Apple gagnerait à l’exploiter davantage.
Je ne suis pas un grand sportif (bel euphémisme), mais j’avais aussi commencé à augmenter le rythme pour essayer de faire mieux à chaque trajet. La montre en mode exercice suivait en permanence mon rythme cardiaque et souvent, je levais le poignet pour m’apercevoir que ce rythme était un petit peu faible. De quoi me pousser à accélérer suffisamment pour augmenter mon rythme cardiaque et gagner plus de minutes d’exercice.
Sans Apple Watch, les mauvaises habitudes reviennent vite. Je n’ai aucun retour direct, je ne fais plus forcément d’effort et je suis souvent tenté de prendre le bus. Ces cercles qui se remplissent tout au long de la journée constituent finalement un bon moyen pour me motiver…
Jour 5 : Overcast est plus pratique sur l’Apple Watch
Ce matin, je suis parti de chez moi en posant mon casque sur les oreilles et en appuyant immédiatement sur le bouton lecture du kit mains libres de l’appareil. Au lieu de reprendre la lecture du dernier épisode de podcast en cours, mon iPhone a décidé, comme ça lui arrive parfois, de lancer le premier morceau qui lui tombait sous la main dans l’application Musique.
D’ordinaire, j’aurais levé mon poignet pour ouvrir l’application Overcast et reprendre mon podcast. Sauf que je n’ai rien trouvé cette fois là et j’ai été contraint de sortir mon iPhone pour faire la même chose. C’est en de telles circonstances que l’on réalise le confort apporté par l’Apple Watch. Sortir le téléphone, démêler les câbles, essayer une ou deux fois de débloquer le téléphone (Touch ID en marchant, ce n’est pas encore l’idéal) et enfin ouvrir la bonne app…
Non seulement c’est plus long, mais c’est aussi plus dangereux, surtout avec un écran de plus de 5 pouces. Il faut faire attention à la route et aux autres piétons, sous peine de croiser d’un peu trop près un voisin.
L’incitation à me lever me manque davantage chaque jour. Avant d’essayer l’Apple Watch, je pensais que ce serait assez gadget, mais finalement cette stimulation toutes les heures a changé mes habitudes. Certes, j’aimerais bien qu’elle fonctionne mieux, mais cette fonction fait une vraie différence. Et malheureusement, je suis trop fainéant tête en l’air pour continuer à me lever régulièrement sans Apple Watch. Résultat, je suis repassé en mode longues sessions assises et j’ai plus mal au dos le soir venu.
Jours 6 et 7 : un week-end sans lâcher l’iPhone
Pendant le week-end, l’Apple Watch ne me manque pas de la même manière qu’en semaine. Je n’attends pas spécialement de messages, je ne marche pas autant sans avoir besoin de recevoir des notifications, bref, une montre connectée est moins utile dans mon cas.
Néanmoins, j’ai noté — et ma famille aussi — un changement : je passais mon temps à regarder régulièrement mon iPhone, sans vraie raison. Je voulais simplement me tenir au courant, suivre les mails, mentions sur Twitter et autres notifications Facebook. Toutes choses que je pouvais faire auparavant sans regarder d’écran, je dois maintenant sortir le téléphone à chaque fois. Avec l’Apple Watch, on sait que l’on aura une alerte discrète, mais sensible au poignet, ce qui permet de laisser le téléphone dans un coin.
Pendant toute cette semaine, c’est bien ce qui m’a le plus manqué : que j’attende effectivement une notification ou que je souhaite uniquement me tenir au courant, l’Apple Watch me permet de recevoir des alertes. C’est plus rapide (on peut jeter un coup d’œil et connaître immédiatement le type de notifications) et c’est plus discret pour les autres.
Jour 8 : je récupère mon Apple Watch
Certes, l’Apple Watch est un gadget loin d’être indispensable. Mais cela n’a rien de surprenant et je n’avais pas besoin de la retirer pendant une semaine pour en prendre conscience. Ce qui m’a surpris en revanche, c’est à quel point ce petit appareil à mon poignet était entré dans mon quotidien. En un mois, j’ai pris suffisamment d’habitudes pour que son absence se fasse sentir par la suite.
Les notifications étaient ce qui me manquait le plus. Tout simplement parce que l’Apple Watch est, à mon sens, un meilleur appareil pour recevoir des alertes. Abandonner cet appareil discret et en même temps extrêmement efficace au profit d’un téléphone bruyant n’a pas été une expérience agréable. Rien que pour ce volet, la montre d’Apple mérite sa place à mon poignet.
Il y a d’autres situations où le téléphone est moins pratique que la montre, surtout quand on utilise un iPhone 6 Plus comme moi. En marchant, l’Apple Watch prend tout son sens, que ce soit pour contrôler mon podcast en cours de lecture, ou pour être guidé avec des vibrations, sans même avoir à regarder l’écran. À l’arrivée, j’ai plein de raisons de porter l’appareil et à défaut d’être indispensable, sa taille réduite et sa simplicité d’accès jouent en sa faveur souvent, trop souvent pour lui tourner le dos.
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